Mon allaitement

Je sais, je sais, j’avais dit que mon précédent article serait le dernier.
J’ai longtemps hésité avant de rédiger celui-ci et de le publier. Écrire m’a souvent permis de mettre mes idées au clair, d’exprimer à l’écrit ce que je n’arrive pas toujours à formuler oralement, c’est ce qui m’a décidé à reprendre le clavier pour cette fois.

 

Avant même d’être enceinte, je savais que je souhaitais allaiter. J’ai toujours admiré les mamans donnant le sein à leur bébé, ce geste tellement naturel, beau et simple à la fois.

Cette envie s’est confirmée, voire s’est renforcée, lorsque j’ai eu la chance de passer le cap des 3 mois de grossesse. Après notre parcours pour avoir ce bébé, je voulais vivre la maternité pleinement et l’allaitement faisait, pour moi, partie des expériences à vivre. Nous en avons discuté avec mon homme, je voulais m’assurer qu’il n’avait rien contre. Il m’a soutenue, comme toujours :-). En plus, l’autre gros avantage que je voyais à l’allaitement, c’est que je serai la seule à la nourrir. C’est mon côté maman louve qui parle. Ça peut paraître égoïste ou étrange mais j’avais du mal à me projeter confiant mon tout petit bébé, même aux grands-parents. J’ai eu besoin d’une forme d’exclusivité avec ma fille au début. Je ne sais pas si c’est le fait de l’avoir désirée et attendue longtemps ou si toutes les mamans vivent ça.

Je me souviens avoir vaguement parcouru le net sur le sujet de l’allaitement pendant la grossesse. L’OMS recommande un allaitement exclusif 6 mois puis, si possible, de continuer après la diversification jusqu’aux 2 ans de l’enfant. Le lait maternel est ce qu’il y a de mieux pour le bébé, il s’adapte au fil du temps à ses besoins, il n’y a pas de préparation, pas de biberons à laver… Tout cela n’a fait que me conforter dans mon choix.

L’arrivée d’E. dans nos vies ne s’étant pas déroulée comme prévue, la première tétée a eu lieu environ 7 heures après sa naissance. Cela n’a pas empêché la montée de lait de se faire 3 jours après. Les débuts ont été un peu laborieux même si j’ai eu la chance de ne pas connaître les crevasses. L’équipe de la maternité a été super. Toutes ces dames ont toujours été  disponibles pour me montrer encore et encore les positions, comment placer bébé pour qu’elle ouvre bien la bouche. Malgré ça, la mise au sein a été douloureuse pendant 1 mois ou 2 (je commence déjà à oublier !). Heureusement, les premières douleurs passées, la tétée se passait bien et notre puce a vite repris du poids.

Avant de quitter la maternité, la consultante en lactation nous a fait un petit rappel des grands principes de l’allaitement : à la demande (ou aux premiers signes d’éveil), s’assurer que bébé mouille bien ses couches plusieurs fois par jour, des selles jaunes, la tétée ne doit pas être douloureuse sinon, revoir la position, pas de tétine ni de biberon avant au moins un mois pour que la lactation se mette bien en place. Elle nous a également parlé des pics de croissance (mais qu’est-ce donc ???). Vers 3, 6, 9 semaines et 3, 6 et 9 mois, le bébé se met à téter non-stop jour et nuit pendant…. 1 jour à 1 semaine (Quoi ?!!! Hocher la tête pour faire genre je suis déjà au courant, aucun problème). En fait, ce procédé permet au lait maternel d’évoluer pour s’adapter aux nouveaux besoins du bébé au fur et à mesure qu’il grandit. Plus on le met au sein pendant cette période, moins le pic de croissance dur longtemps (en théorie).

Nous sommes donc rentrés chez nous pour commencer notre vie à 3 (enfin à 4 avec le chat).

Avec le recul, je crois pouvoir dire que je ne m’étais pas assez préparée à l’allaitement et ses implications.

Pendant ses premières semaines (ses premiers mois ?) de vie, ma fille tétait environ 12 fois par 24 heures. Si on ajoute aux 10/15 minutes de tétée le temps de faire un rot, celui de changer la couche (voire le pyjama lors des débordements), celui pour l’endormir, la durée de la micro-sieste, il était déjà l’heure de la tétée suivante. Au bout de deux mois à ce rythme, j’étais épuisée et ce n’était plus aussi sympa d’être la seule à pouvoir la nourrir. Lorsque la fatigue me submergeait, j’avais l’impression de ne plus exister ou de n’exister que pour ma fille. Là, j’étais prête à passer le relai.

Lors d’une visite chez le pédiatre, j’en ai profité pour lui parlé du passage en allaitement mixte. En théorie, c’est simple, on remplace une tétée par un biberon de lait en poudre, on fait ça pendant 2/3 jours (ou plus si on veut prendre son temps), puis on en supprime une autre, etc, jusqu’au sevrage complet. Ça, c’est la théorie.

C’est donc toute confiante que j’ai préparé le premier biberon de lait en poudre le lendemain et que je l’ai présenté à ma fille. Je lui avais auparavant expliqué que maman aime bien l’allaiter mais que c’est épuisant et qu’elle a besoin de pouvoir passer le relai de temps en temps. A ma grande surprise, ma fille s’est mise à hurler à plein poumons, pas juste pleurer, elle a tellement crisé qu’elle a vomi quelques minutes après. J’ai découvert alors que le bébé pouvait refuser le sevrage, le biberon et/ou le lait en poudre.

On s’est dit qu’on allait persévérer, qu’elle finirait par accepter. Malheureusement, chaque tentative de lui donner le biberon fut un long chemin de croix et nous devions en général déclarer forfait après 30 minutes à une heure d’essais infructueux.

Nous avons essayé le lait maternel tiré sur l’instant ou réchauffé, différentes positions, différentes tétines, biberon donné par maman, par papa, par la mamie, qu’on attende qu’elle ait très faim ou non, rien n’y a fait. J’étais dans un état de stress énorme car même s’il me restait encore du temps, je voyais ma date de reprise du boulot se rapprocher et la situation n’évoluait pas. Je m’en voulais d’imposer ça à ma fille sachant que nous ne sommes pas adeptes du « laisser pleurer ».

Bref, j’en ai eu marre et j’ai décidé de faire une pause. A cette période, elle tétait entre 8 et 10 fois par 24 heures.

En parallèle, on me vantait les exploits de la fille d’une amie (nourrie au biberon depuis sa naissance) qui faisait des nuits de 12 heures quand la mienne me réveillait encore 3 ou 4 fois par nuit. J’ai entendu les classiques « Ton lait n’est peut-être pas assez nourrissant », « Elle tète encore ?! », »Tu devrais la laisser pleurer, elle finira bien par le prendre ce biberon ».

Cette période a été difficile à vivre et avec la fatigue, les émotions sont exacerbées. J’en voulais énormément…. aux professionnels de l’allaitement. En parcourant les forums et les blogs, je me suis aperçue que ma situation n’était pas si rare, beaucoup de bébés allaités refusent de passer au biberon et/ou au lait artificiel, surtout si on l’introduit tard. Je me demandais pourquoi on ne nous prévient pas que ça peut se passer comme ça ? Toutes les femmes n’ont pas forcément l’envie ou la possibilité d’allaiter jusqu’à 2 ans.

Je sais qu’il est impossible aux professionnels de l’allaitement de dire « attention, si vous allaitez, vous ne pourrez peut-être jamais lui donner de biberon ». Trop peu de femmes poursuivent l’allaitement au-delà du 1er mois, si, en plus, on leur fait peur avec ce qui pourrait arriver, ça ne risque pas de s’améliorer. Pour autant, je n’arrêtais pas de me dire que si j’avais su, j’aurai peut-être fait les choses différemment.

Aujourd’hui, à bientôt 6 mois, ma fille est toujours allaitée. Depuis quelques semaines, nous avons commencé la diversification. Elle était très demandeuse lorsqu’elle nous voyait manger et c’est avec plaisir qu’elle a goûté ses premières cuillerées de purée de carotte. Il s’est avéré qu’elle est allergique aux protéines de lait de vache. Il a donc fallu s’adapter pour initier un sevrage sans biberon et sans lait de vache. Elle prend du « lait » de riz pour bébé, vendu uniquement en pharmacie. Pour l’instant, elle n’en mange que sous forme de bouillie à la cuillère. Nous avons retenté le biberon après une très longue pause. Elle ne pleure plus en le voyant (gros progrès), accepte même de le prendre dans sa bouche (énorme progrès !) mais ne sait pas comment le téter. Nous essayons aussi de la familiariser avec la tasse à bec. J’espère qu’elle finira par prendre ce lait sous forme liquide d’une façon ou d’une autre, sinon, tant pis, nous continuerons les bouillies.

Elle tète un peu moins souvent ce qui me permet de souffler un peu, de me retrouver ne serait-ce que deux heures, ça fait du bien.

On se rapproche doucement de la fin de notre allaitement. Ma reprise du boulot a été décalée à septembre faute d’assistante maternelle disponible avant. On y va progressivement et finalement, j’ai un pincement au cœur quand je pense que bientôt, nous vivrons la dernière tétée.

Parce que l’allaitement, c’est aussi un moment qui n’appartient qu’à nous. J’adore ces grands yeux bleus qui me fixent, tantôt sérieux, tantôt rieurs; j’adore ce petit sourire qui se dessine (le téton toujours en bouche) quand je la taquine; j’adore qu’elle se mette à téter dans le vide avant même qu’on soit installées; j’adore ce soupir d’aise quand elle prend (enfin!) le sein; j’adore quand elle lâche tout à coup le sein et se met à babiller comme si elle avait un truc super important à me dire…

Si j’en avais la possibilité, je me contenterai d’un sevrage partiel pour garder les tétées câlins du matin et du soir (je me passerai volontiers de celles de nuit mais ce n’est pas pour tout de suite je le crains). Septembre sera une grosse étape pour toutes les deux : la séparation.  Nous aurons passé 9 mois ensemble (comme une seconde grossesse 🙂 ). Après plus d’un an d’arrêt, je vais retrouver le chemin du boulot et E. va découvrir plein de nouvelles choses, rencontrer de nouvelles personnes. Je sais que ça nous sera bénéfique au final et pourtant, je n’ai pas hâte d’y être.

Je vais essayer de profiter au maximum du 1er été avec notre puce et ne pas trop stresser pour la rentrée.

Je suis maman

Bientôt 2 mois qu’E. est entrée dans nos vies. C’est peu et en même temps, c’est comme si elle avait toujours été là.

Il y a un an, je me remettais difficilement de ma dernière fausse-couche. Jamais je n’aurais imaginé en être là aujourd’hui : je suis maman.

Il y a tellement de choses derrière ces quelques mots.

Chaque jour, je suis émerveillée devant mon bébé. C’est forcément le plus beau bébé du monde. Sa petite bouille me fait craquer et je ne suis pas la seule ;-).

Constamment Souvent, je m’inquiète pour elle. Quand elle dort si paisiblement que sa respiration est à peine perceptible, mais aussi quand elle ronfle bruyamment car son petit nez est encombré,  je guette alors le moindre mouvement de sa poitrine, je suis à l’écoute pour m’assurer qu’elle respire bien.

Je doute de moi aussi. Est-ce que je fais le bon choix ? Est-ce que j’ai bien compris son besoin ? Et si je faisais mal ? Le poids qui pèse sur nos épaules de parents se fait bien sentir dans ces moments de doute. Ce petit être dépend entièrement de nous et des choix qu’on fait pour lui.

Je suis parfois submergée par l’épuisement quand notre fille passe sa journée à manger, pleurer et qu’il est impossible de la poser dans son lit. C’est avec soulagement alors que j’entends le papa rentrer du travail. Je sais qu’il va prendre le relai le temps que je recharge les batteries.

Il m’est arrivé de pleurer avec elle lorsque les coliques la font hurler de douleur. C’est tellement frustrant de ne rien pouvoir faire pour la soulager dans ces moments-là. Heureusement, les pro-biotiques et le Calmosine ont espacé les crises et réduit leur intensité.

Mais un sourire d’E. et tout ces tracas sont balayés en un dixième de seconde. Il a beau être 4 heures du matin, je suis peut-être épuisée mais lorsqu’elle me fait le plus beau des sourires après avoir tété, mon petit cœur de maman fond.

Elle m’impressionne également quand, depuis qu’elle a 2 semaines, elle cherche à communiquer et commence à gazouiller. Elle réagit au son de ma voix. Les « areu », timides au début, sont devenus plus francs maintenant.

Depuis quelques jours, nous sommes passés aux pyjamas en taille 3 mois. Ça me rend à la fois fière, car ça prouve que mon lait lui permet de bien grandir mais un peu nostalgique en même temps. Le petit bébé qui est sorti de mon ventre a déjà bien changé. Mes parents m’avaient toujours dit qu’avec des enfants, on a d’autant plus conscience du temps qui s’écoule. Je ne peux que constater qu’ils ont raison.

Être maman c’est pour moi un chamboulement, une tempête d’émotions pas toujours faciles à gérer,  mais c’est surtout un amour incommensurable pour ce petit être que nous avons mis au monde.

 

Cet article sera le dernier de ce blog. Je vous commente peut-être un peu moins mais continue de vous lire régulièrement.

Je vous souhaite de trouver le bonheur, avec un bébé couette, un bébé synthétique, un bébé adopté et même sans bébé.

 

 

 

 

 

Dans ma bulle (Accouchement)

Voilà une semaine que j’ai coupé la télévision, les infos, les réseaux sociaux et le net en général. J’essaie de préserver ma bulle, loin des horreurs du monde.

Cette bulle d’amour et de douceur, je la maintiens car, jeudi dernier, est née notre petite fille et je ne pouvais pas laisser l’actualité gâcher ce moment.

Notre fille se sera faite attendre jusqu’au dernier moment. Nous avions rendez-vous jeudi matin à 10h00 pour le déclenchement. Environ une heure après la pose de la prostaglandine, les premières contractions se sont faites sentir. Au début supportables, elles se sont intensifiées petit à petit. Moi qui avait peur que le déclenchement ne fonctionne pas, j’étais rassurée.

La procédure prévoit un monitoring de deux heures pour surveiller comment réagi bébé. Au bout des deux heures, la sage-femme est venue nous annoncer qu’elle prolongeait le monitoring de 30 minutes car elle trouvait que le rythme cardiaque du bébé ralentissait sous l’effet des contractions, ce qui lui paraissait un peu tôt vu que mon col n’était ouvert qu’à 2 doigts. Elle m’a donc fait changer de position et nous sommes repartis pour 30 minutes de surveillance. Forcément, nous nous sommes concentrés sur les chiffres du monitoring et avons vite compris que la journée risquait de ne pas se passer exactement comme prévu.

Lorsque la sage-femme est revenue, elle nous a expliqué qu’elle allait prendre l’avis de la gynécologue de garde pour les suites à donner mais que l’ombre de la césarienne planait. De mon côté, je ne voulais qu’une chose, que ma fille aille bien donc accouchement par voie basse ou césarienne, peu m’importait.

La gynéco a décidé d’accélérer les choses. Je suis passée en salle de travail pour pose de la péridurale, perçage de la poche des eaux et perfusion d’ocytocine. Une heure après que la poche des eaux ait été percée, mon col était passé à 4/5 cm. Le problème est que dans l’heure qui a suivi, il ne s’est pas modifié. Le cœur de bébé continuait d’avoir de forts ralentissements. La gynécologue a donc décidé de lancer une césarienne en urgence pour ne prendre aucun risque. Mon compagnon n’a pas pu y assister. En moins de deux minutes, l’anesthésiste était de retour pour me réinjecter une dose dans la péridurale et j’ai été emmenée au bloc.

Bizarrement, je n’étais pas trop stressée. Je savais que les médecins prenaient les meilleures décisions pour ma fille, que bientôt elle allait enfin naître. J’ai essayé de la préparer à ce qui allait se passer, comme me l’avait conseillé l’haptothérapeute. Mon bébé, réveille-toi, le médecin va venir te chercher, tu va bientôt sortir de mon ventre et on va pouvoir se rencontrer.

L’anesthésiste (vraiment génial depuis le début au passage) m’expliquait à l’oreille ce qui allait se passer, à quelle étape en était la césarienne.

Je dois dire que j’ai été surprise de l’intensité de l’opération. Certes, avec la péridurale, on ne sent pas la douleur mais j’ai bien senti tout ce qui se passait et ce n’était pas du tout agréable. J’avais l’impression qu’on me fouillait les entrailles (je crois que ce n’était pas qu’une impression) et j’avais hâte que ce soit fini.

J’écoutais les échanges entre la gynécologue et son interne, je guettais, l’oreille attentive.

Il a enfin retenti, le premier cri de mon bébé. Je ne pouvais pas encore la voir mais j’ai été submergée d’émotions, les larmes ont coulé immédiatement. Il est 18h10 ce 12 novembre et je suis maman.

(pour les inconditionnelles des données chiffrées : 3kg420 et 52 cm)

La sage-femme est venue me présenter ma fille et ma première réaction a été la surprise. Je m’attendais à une petite brune (comme son papa) et c’est une magnifique blondinette aux yeux bleus qui a plongé son regard dans le mien. Juste le temps d’effleurer sa joue et de lui faire un bisou et la sage-femme est sorti pour la sécher avant de me la ramener deux minutes. Elle s’est arrêté de pleurer dès que je lui ai parlé. Je lui ai expliqué que son papa allait prendre soin d’elle en attendant que je sorte du bloc.

Après la fin de la césarienne, j’ai été surveillée en salle de réveil pendant deux heures. J’avais une irrépressible envie de dormir. Juste avant de me descendre en chambre, une dose de morphine m’a été donné pour compenser l’arrêt de la péridurale.

J’étais déçue de ne pas trouver mon homme et ma fille dans la chambre en arrivant. Le brancardier m’a assuré qu’ils n’allaient pas tarder, ce qui fût le cas. J’ai retrouvé mon homme dans un état d’euphorie. Je pouvais lire le bonheur et la fierté sur son visage de jeune papa. La petite dormait profondément, probablement épuisée par tous les événements.

Cela fait maintenant une semaine que ce petit être partage notre vie. Nous sommes rentrés à la maison depuis 3 jours et prenons petit à petit nos marques, tous les trois. Mon homme a gardé ses congés pour rester 1 mois à la maison avec nous, je mesure ma chance.

Au fil des jours qui passent, je me sens de mieux en mieux, notamment vis à vis de l’allaitement. Nous nous relayons auprès de la petite pour essayer d’avoir chacun un nombre d’heures de sommeil acceptable (ce n’est pas toujours évident mais je sens qu’on s’améliore).

Je ne me lasse pas d’admirer son visage, de respirer son odeur, de m’émerveiller devant ses sourires aux anges.

Il y a encore un an, je n’aurai jamais pu imaginer recevoir un si beau cadeau. Aujourd’hui, je n’imagine pas la vie sans elle.

 

 

 

 

Les jolies choses se font avec beaucoup d’amour et de patience… surtout de patience [grossesse]

Depuis le jour du terme, nous enchaînons les rendez-vous de suivi à la maternité toutes les 48 heures. Le ménage, la marche, faire les vitres, faire du ballon ne changent. Bébé n’est pas décidée à venir au monde. Cette semaine met à l’épreuve notre patience.

Dimanche, mon col n’avait pas évolué, c’est limite si les contractions n’avaient pas disparu durant le weekend. Cette attente et la stagnation jouaient sur mon moral. Heureusement, hier, la sage-femme nous a annoncé un col ouvert à 2 doigts. Le travail n’a pas commencé mais au moins, il y a une petite évolution. Il faut dire que j’avais pas mal contracté la veille. Nous sommes repartis de la maternité avec un rendez-vous pour un déclenchement jeudi.

Dernières 48 heures pour un déclenchement naturel. Je n’y crois pas trop étant donné que mes contractions ne sont ni plus intenses, ni plus fréquentes.

Cette fin de grossesse fait ressurgir quelques angoisses également. Les risques du dépassement de terme sont liés au placenta. Celui-ci a en quelque sorte une date de péremption et les échanges mère-enfant peuvent se détériorer: manque d’oxygène, de liquide amniotique, souffrance fœtale… d’où la surveillance tous les deux jours. A chaque rendez-vous, la sage-femme pose une série de questions pour s’assurer que tout va bien, la principale étant « Est-ce que bébé bouge bien ? ». Le truc, c’est que mon bébé bouge beaucoup moins qu’avant, en tout cas, pas assez à mon goût. C’est peut-être dû aux contractions, au manque de place, dans tout les cas, ça m’inquiète et j’ai parfois cette peur de perdre le bébé si près du but. Du coup, je l’asticote beaucoup, je caresse mon ventre, je lui parle beaucoup jusqu’à ce qu’elle bouge et me rassure.

Quoiqu’il arrive, on sait que demain, nous resterons à la maternité. Le moment où je vais enfin pouvoir tenir mon petit bout dans les bras se rapproche enfin.

J’espère que le déclenchement sera efficace. Lorsque j’ai demandé à la sage-femme comment ça allait se passer, elle m’a expliqué que ça dépend de l’état du col. Généralement, un tampon de prostaglandines est inséré au niveau du col. Il faut ensuite attendre pour voir si cela déclenche des contractions et l’ouverture de celui-ci. Si ça ne fonctionne pas, l’opération est répétée au bout de 24 heures. Si rien ne bouge au bout de 24 heures à nouveau, le gynéco décidera de la suite à donner.

Pour reprendre la phrase d’un cadre qui a du succès sur la blogo :

Les jolies choses se font avec beaucoup d'amour et de patience

… surtout de patience 😉